La vrai fausse tentative de réforme de l’assurance maladie de 2004 qui a instauré le système du parcours de soin, en voulant faire en plus l’économie des moyens pour le faire fonctionner de manière cohérente et efficiente, semble avoir plutôt échoué à engranger les belles économies escomptées.

La vrai fausse tentative de réforme de l’assurance maladie de 2004 qui a instauré le système du parcours de soin, en voulant faire en plus l’économie des moyens pour le faire fonctionner de manière cohérente et efficiente, semble avoir plutôt échoué à engranger les belles économies escomptées. L’idée que la seule mise en place du médecin traitant permettrait de soigner les finances de la Sécurité sociale a été récemment battue en brèche par la phrase assassine du docteur Arne Björnberg, directeur de recherche pour l’Indice européen des consommateurs de soins de santé. « Rien ne prouve que le filtrage de l’accès aux soins primaires permette de faire des économies » a-t-il sobrement déclaré (dommage toutefois d’offrir une nouvelle fois en pâture une réponse simple à un problème complexe !), commentant les résultats de l’Indice européen 2008 des consommateurs de soins de santé (Euro Health Consumer Index) établi à partir de « statistiques publiques et de recherches indépendantes » et réalisé par l’organisme Health Consumer Powerhouse. Mais hélas, plus grave que l’absence de résultats économiques : cette réforme sans conscience semble plutôt contribuer à détériorer la qualité de notre système de santé. Il y a quelques jours déjà, un nouveau classement de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), peu commenté dans les médias, faisait de la France le 12ème système de santé du monde… alors que notre pays a si longtemps caracolé en tête. De même, l’Indice européen des consommateurs de soins de santé (EHCI) avait dans sa dernière version classé la France en troisième position (sur 31 pays) : elle vient de chuter à la dixième place.