Fin novembre 2008 la crise financière est l’objet de toutes les conversations depuis quelques semaines. L’assemblée générale de l’Association de pharmacie rurale (APR) ce week-end à Beaune n’a pas fait exception.

Fin novembre 2008 la crise financière est l’objet de toutes les conversations depuis quelques semaines. L’assemblée générale de l’Association de pharmacie rurale (APR) ce week-end à Beaune n’a pas fait exception. Pour le président de l’organisation, Yves Trouillet, interviewé par le Quotidien du pharmacien, la situation économique actuelle a en effet une influence dramatique sur la vie des officines. Elle s’ajoute en effet aux différentes mesures prises ces dernières années (tendant notamment à la baisse des prix et au développement des grands conditionnements) et à la désertification rurale. Pour Yves Trouillet, cette crise pourrait avoir pour effet délétère d’accélérer le changement des règles concernant le capital des pharmacies. « Si ceux qui souhaitent prendre leur retraite ne peuvent pas céder leurs officines parce que ceux qui veulent acheter n’en ont pas les moyens, notamment en raison d’une hausse des crédits bancaires, la profession elle-même demandera l’ouverture du capital », affirme-t-il. Cependant, le président de l’APR admet qu’aujourd’hui les investisseurs (non professionnels de santé) se désintéressent des pharmacies, qui ne jouissent pas actuellement d’une santé financière florissante. La crise, logiquement, semble mettre par ailleurs singulièrement en lumière la nécessité d’une réforme et d’une défense plus active de la pharmacie. Il s’agit notamment d’inscrire les officines dans une politique territoriale globale. « Nous prônons la création de territoires de santé regroupant à la fois une population, des structures médicales et paramédicales, des pharmacies et des professionnels de santé. Il est inimaginable qu’une pharmacie puisse rester toute seule dans son coin, alors que la maison médicale serait dans un autre endroit » analyse Yves Trouillet. Mr Trouillet veut sans doute parler des Maisons et des Pôles de santé, ces structures portées par des équipes pluridisciplinaires dont la volonté première est de pérenniser et d’améliorer l’efficience de l’offre de soins de santé primaires pour les usagers d’un territoire…